Fernando Cepeda a fêté son 60e anniversaire en mai dernier. Le torero natif de Gines, aux portes de Séville, fait partie des nombreux professionnels taurins à s’être démarqué par la qualité de son style et la suavité de son toreo. Sacré matador de toros à Madrid, un 25 mai 1987, des mains de Rafael de Paula, en présence de José María Manzanares, face à des toros de Torrealta, Fernando Cepeda effectue l’année suivante sa présentation aux arènes de Nîmes. Il n’y toréera qu’à sept reprises entre 1988 et 2005.
Pourtant, lorsque Jonathan Veyrunes apprend que Fernando Cepeda va être son parrain d’alternative, la joie du futur matador de toros nîmois ne peut être contenue. Dans l’esprit de l’ancien élève du Centre français de Tauromachie s’entrechoquent les souvenirs émus de l’une des plus belles faenas que l’afición nîmoise ait vue au cours des années 90. Le samedi 6 juin 1992, tous les spectateurs des arènes de Nîmes ont les yeux rivés sur Antonio Borrero « Chamaco », qui devient matador de toros des mains d’une autre idole « locale », Paco Ojeda. Pourtant, en cet ensorcelant samedi de Pentecôte, l’œuvre majeure de la journée est sculptée par la finesse de la muleta de Fernando Cepeda, qui coupe les deux oreilles de son juampedro à l’issue d’une faena pour l’Histoire.
Treize ans plus tard, Fernando Cepeda prend part à son dernier paseo nîmois. Il est le chef de lidia de la corrida de Victoriano del Río qui ouvre la Feria de Pentecôte en ce mercredi 11 mai 2005. Il confère sa muleta et son épée à Jonathan Veyrunes, sous le regard de José Ignacio Uceda Leal, face au toro « Enamorado ». Ainsi, l’ancien élève du CFT devient le vingtième matador à recevoir l’alternative à Nîmes.
Après un brindis
à son père, Jonathan Veyrunes dessinera une première faena non dénuée de style, mue par l’inspiration de celui qui se sait déjà artiste. Une oreille vient récompenser l’élégance du toreo du Nîmois, ovationné devant l’ultime toro de la tarde, un « buffle » burraco annoncé à 622 kilos ! Deux ans plus tard, Jonathan participera à sa dernière corrida nîmoise, en partageant l’affiche avec cinq de ses confrères français lors de la célébration des vingt ans d’alternative de Christian Montcouquiol « Nimeño II ».
Près de huit ans après avoir toréé sa dernière corrida au Venezuela, Jonathan Veyrunes poursuit son aventure en Andalousie en tant qu’artiste peintre. Photographe et créateur d’affiches, le 47e matador de toros français de l’Histoire vit aujourd’hui différemment sa passion pour les toros. Dans l’ouvrage édité l’an passé lors du 40e anniversaire du Centre français de Tauromachie, Le CFT fête ses 40 ans, Jonathan Veyrunes portait un regard lucide sur sa trajectoire artistique : « la Tauromachie m’a tout donné à vrai dire. Si je fais ce que je fais aujourd’hui dans l’art, c’est grâce à ce que j’ai fait auparavant. C’est un milieu très dur. J’ai essayé de me donner à fond dans tout ce que j’ai fait pendant près de 25 ans. Il est vrai que j’aurais pu faire mieux à certains moments, mais je ne regrette rien parce que j’ai accompli des efforts, j’ai eu une discipline de vie… Tout cela m’a appris beaucoup de choses ».
Moment de l’alternative de Jonathan Veyrunes, le 11 mai 2005 aux arènes de Nîmes, avec Fernando Cepeda comme parrain et Uceda Leal en tant que témoin (crédit photo : collections personnelles de Jonathan Veyrunes).
Pourtant, lorsque Jonathan Veyrunes apprend que Fernando Cepeda va être son parrain d’alternative, la joie du futur matador de toros nîmois ne peut être contenue. Dans l’esprit de l’ancien élève du Centre français de Tauromachie s’entrechoquent les souvenirs émus de l’une des plus belles faenas que l’afición nîmoise ait vue au cours des années 90. Le samedi 6 juin 1992, tous les spectateurs des arènes de Nîmes ont les yeux rivés sur Antonio Borrero « Chamaco », qui devient matador de toros des mains d’une autre idole « locale », Paco Ojeda. Pourtant, en cet ensorcelant samedi de Pentecôte, l’œuvre majeure de la journée est sculptée par la finesse de la muleta de Fernando Cepeda, qui coupe les deux oreilles de son juampedro à l’issue d’une faena pour l’Histoire.
Treize ans plus tard, Fernando Cepeda prend part à son dernier paseo nîmois. Il est le chef de lidia de la corrida de Victoriano del Río qui ouvre la Feria de Pentecôte en ce mercredi 11 mai 2005. Il confère sa muleta et son épée à Jonathan Veyrunes, sous le regard de José Ignacio Uceda Leal, face au toro « Enamorado ». Ainsi, l’ancien élève du CFT devient le vingtième matador à recevoir l’alternative à Nîmes.
Après un brindis
à son père, Jonathan Veyrunes dessinera une première faena non dénuée de style, mue par l’inspiration de celui qui se sait déjà artiste. Une oreille vient récompenser l’élégance du toreo du Nîmois, ovationné devant l’ultime toro de la tarde, un « buffle » burraco annoncé à 622 kilos ! Deux ans plus tard, Jonathan participera à sa dernière corrida nîmoise, en partageant l’affiche avec cinq de ses confrères français lors de la célébration des vingt ans d’alternative de Christian Montcouquiol « Nimeño II ».
Près de huit ans après avoir toréé sa dernière corrida au Venezuela, Jonathan Veyrunes poursuit son aventure en Andalousie en tant qu’artiste peintre. Photographe et créateur d’affiches, le 47e matador de toros français de l’Histoire vit aujourd’hui différemment sa passion pour les toros. Dans l’ouvrage édité l’an passé lors du 40e anniversaire du Centre français de Tauromachie, Le CFT fête ses 40 ans, Jonathan Veyrunes portait un regard lucide sur sa trajectoire artistique : « la Tauromachie m’a tout donné à vrai dire. Si je fais ce que je fais aujourd’hui dans l’art, c’est grâce à ce que j’ai fait auparavant. C’est un milieu très dur. J’ai essayé de me donner à fond dans tout ce que j’ai fait pendant près de 25 ans. Il est vrai que j’aurais pu faire mieux à certains moments, mais je ne regrette rien parce que j’ai accompli des efforts, j’ai eu une discipline de vie… Tout cela m’a appris beaucoup de choses ».
Moment de l’alternative de Jonathan Veyrunes, le 11 mai 2005 aux arènes de Nîmes, avec Fernando Cepeda comme parrain et Uceda Leal en tant que témoin (crédit photo : collections personnelles de Jonathan Veyrunes).